Cette conférence qui se tiendra pour éliminer la Violence contre les Femmes et les Filles est organisée sous la direction de S.E. Macky Sall, président de la République du Sénégal et président de l'UA 2022, en collaboration avec les présidents Felix Tshisekedi, Cyril Ramaphosa, Nana Akuffo Addo, Ellen Johnson Sirleaf et Moussa Faki Mahamat, avec l'aide de S.E. Bineta Diop et le soutien des agences des Nations unies. Les présidents-champions de l'UA, une sélection de chefs d'État, des dirigeants masculins et féminins ainsi que des jeunes représentant divers secteurs y participeront.
En amont, quelque 300 jeunes hommes et femmes du continent étaient réunis ce mardi 08 novembre pour échanger sur ce concept de "Masculinité Positive".
Sous la présence effective du ministre de la Femme de la Famille et de la Protection des Enfants, du ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de l’entrepreneuriat et des Représentants de l’UA et des Nations Unies, Le PAREM a participé le 8 Novembre à cette rencontre qui a réuni d'importants acteurs et actrices du continent africain oeuvrant pour la cause des femmes et jeunes filles sur le continent.
L’objectif de cette consultation est de formuler des recommandations à inclure dans la déclaration des Chefs d’État de l’UA à la conférence du 10 au CICAD.
En dépit de décennies d'efforts, notamment de la part des femmes et des organisations de femmes, la violence contre les femmes et les filles (VFF) en Afrique demeure la forme la plus répandue et socialement acceptée de violation des droits de l'Homme qui dépasse les frontières, la race, la classe, l'ethnie et la religion. La vaste majorité de ces violences sont perpétrées par des hommes, en particulier à l'encontre des femmes et des jeunes filles, et même si la plupart des hommes n'ont jamais recours à la violence ou ne l'approuvent pas, le fait est que les hommes sont en grande majorité les auteurs de ces violences.
Ce statu quo est souvent accentué en période de crise socio-économique, comme celle vécue pendant la pandémie de COVID-19 qui a connu une augmentation spectaculaire de la violence fondée sur le genre. Étant donné que la violence entre partenaires intimes augmente en temps de crise, il est également nécessaire de s'engager et de réagir aux masculinités toxiques et ses effets néfastes. À cet égard, l'implication des hommes en position de leadership pour engager la participation d'autres hommes et garçons aux efforts visant à éliminer la violence à l'égard des filles et des femmes, et à mettre fin aux inégalités entre les hommes et les femmes de manière générale, est non seulement nécessaire, mais également indispensable pour remédier aux inégalités structurelles et institutionnelles.
Le renforcement de la responsabilisation dans toute la région par les dirigeants masculins de différents secteurs, y compris les chefs d’État, est une stratégie puissante qui peut contribuer à apporter des changements significatifs.
Reconnaissant le niveau disproportionné de la responsabilité masculine dans la perpétuation de la violence à l'égard des femmes et des filles, la Conférence historique des hommes sur la masculinité positive a été convoquée pour mobiliser et rallier les hommes et les garçons africains afin de soutenir et de diriger les efforts visant à éradiquer la violence à l'égard des femmes et des filles sur le continent. Organisée à Kinshasa, en République démocratique du Congo, la conférence des hommes a permis d'obtenir l'engagement des Chefs d'État et de gouvernement africain, du secteur privé, des chefs religieux et traditionnels, du monde universitaire, des sociétés civiles, des femmes et des jeunes pour accélérer la prévention et l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles en Afrique à tous les niveaux.
La Conférence a également adopté la Déclaration de Kinshasa exprimant sa préoccupation quant à la persistance de la violence contre les femmes et les filles en Afrique, malgré l’engagement des États à éradiquer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles. La Déclaration de Kinshasa engage les chefs d’État à veiller à ce que les politiques et mesures nécessaires soient mises en place pour lutter contre toute forme d’impunité liée à la violence à l’égard des femmes, tout en lançant le Cercle des champions pour faire progresser l’approche participative et intergénérationnelle qui engage tous les intervenants à amplifier l’appel à l’action pour mettre fin aux pratiques préjudiciables et discriminatoires dans la société.
À cette occasion, la Campagne de l’Union Africaine contre la violence à l’égard des femmes et des filles a été annoncée, avec une politique de tolérance zéro pour toutes les formes de violence contre les femmes et les filles dans les situations de conflit et de post-conflit à mettre en œuvre. Les chefs d’État se sont également engagés à se réunir à nouveau en 2022 pour faire le point sur les progrès réalisés dans les engagements pris lors de la Conférence des Hommes.
La Déclaration de Kinshasa a ensuite été adoptée comme décision du Sommet de l’UA par la 35e Assemblée ordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de l’UA. Le Sommet a également nommé le Président Felix Tshisekedi comme Champion de l’UA sur la masculinité positive.
C’est dans ce contexte, et compte tenu de l’engagement des dirigeants à assurer le suivi de la mise en œuvre de la Déclaration de Kinshasa et de l’appel à l’action annuel, que se tiendra la deuxième Conférence des hommes sur la masculinité positive dans le leadership pour mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles, du 10 novembre à Dakar, au Sénégal.
Source : Union Africaine
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