PRESENTATION
GENERALE

Logé à la Cellule de Suivi Opérationnel des Programmes de Lutte contre la Pauvreté (CSO-PLCP) du Ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, le PAREM est financé par le Gouvernement italien à travers l’Agence de Coopération Italienne pour un montant global de 1 500 000 euros soit 983 935 500 F CFA, avec une contribution du Gouvernement du Sénégal de 100 000 000 F CFA, pour une durée d’un (an).

Contexte de Mise en Oeuvre

Objectifs

Cibles et Zones d'intervention

Stratégie de Mise en Oeuvre

Partenariats et Alliances

Le coronavirus est apparu pour la première fois en décembre 2019 en Chine à Wuhan, province de Hubei.

Le 11 février 2020, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a officiellement renommé ce virus en COVID-19 et l’a déclarée pandémie le 11 mars 2020. Cette maladie s’est rapidement répandue dans le monde causant ainsi des millions de morts et le continent africain n’a pas été épargné.

Au Sénégal, le premier cas de COVID-19 s’est signalé le 02 mars 2020.

A l’échelle mondiale, la propagation de la pandémie Covid-19 a entraîné des répercussions sanitaires, économiques et financières sans précédent, avec comme conséquences un arrêt de l’économie réelle, une désorganisation des chaînes de production et un ralentissement brutal de l’activité économique. Ces chocs ont eu des répercussions sur la solvabilité de certains ménages et des entreprises.

Les secteurs de l’hébergement et de la restauration ainsi que de la pêche, de l’élevage, et des BTP ont été aussi affectés par la pandémie.

IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE COVID- 19 SUR LES MENAGES, GROUPES VULNERABLES ET UNITES DE PRODUCTION INFORMELLES DES FEMMES ET DES JEUNES
Au niveau des ménages

L’étude réalisée par l’ANSD sur « l’impact de la covid-19 sur les ménages et les unités de production informelles » révèle que les chefs de ménage travaillant dans les services, le commerce, l’administration publique, les transports et les communications, ainsi que les mines et carrières sont particulièrement touchés par la crise de la covid-19. Parmi les chefs de ménages qui avaient un emploi avant la crise, 60% ont conservé le même emploi, 4 % ont changé d’emploi et 36% ont arrêté de travailler dont 30% pour des motifs liés à la covid-19.

Les travailleurs de l’agriculture semblent beaucoup plus épargnés que leurs pairs. 85% des ménages affirment subir une baisse de leurs revenus tirés pour la plupart des entreprises familiales non agricoles et des transferts privés. Six ménages sur dix ont eu des difficultés d’approvisionnement en produits alimentaires (poisson frais, pain moderne, sucre). Un quart des ménages qui n’ont pas eu accès aux soins médicaux par manque d'argent ou par la peur de la COVID-19. Près de huit ménages sur dix ont une perception négative de leur bien-être depuis la covid-19. Néanmoins environ 60% des ménages sont optimistes et voient leur situation s'améliorer d'ici 12 mois.

L’étude du Ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants (MFFGPE) sur « l’impact socioéconomique de la COVID sur le genre » réalisée par le CREFAT avec l’appui de l’UNFPA, sur la base d’un scénario pessimiste correspondant à l’évolution de la crise sanitaire sur toute l’année 2020 et/ou au-delà du 1er trimestre de 2021 révèle que :
(i) Les besoins en consommation chez les hommes ne sont couverts qu’à hauteur de 6,9%. La situation est encore plus dégradante chez les femmes, dont le revenu du travail ne parvient à couvrir que 0,3% de leurs besoins de consommation ;
(ii) Le niveau de la qualité du cadre de vie les femmes est de 59,6% contre 56,0% pour les hommes ;
(iii) Concernant la pauvreté, durant la période de COVID19, l’indice de sortie de la pauvreté des femmes est de 54,7% comparé à celui des hommes qui est inférieur à la moyenne de 50% soit 45% (iv) L’Indice de développement humain étendu est plus favorable pour les hommes 47,3% que pour les femmes 42,9%. Il demeure cependant faible vu leur niveau inférieur à la moyenne de 50%.

Au niveau des Unités de Production Informelles (UPI)

Du fait de l’arrêt ou du ralentissement de certaines activités liées à la lutte contre la pandémie, les revenus du travail ont baissé et la crise perdure et continue d’affecter la vie économique.

L’étude de l’ANSD sur l’impact de la COVID 19 souligne que 9% des UPI ont connu un arrêt momentané de leurs activités et 3% sont fermées définitivement. Les secteurs des services autres que le commerce sont les plus touchés et ont vu leurs activités baisser de 89%. Les motifs de fermeture sont :

(i) Rupture des services de base (5%) ;
(ii) Problème d’approvisionnement en matière première (8%) ;
(iii) Difficultés d’écoulement de la production (12%) ;
(iv) Problème de financement (26%) ; Mesures de la COVID (49%).

Stratégies de relance et de résilience du Gouvernement

La pandémie de la COVID 19 s’est accompagnée de mesures qui ont eu des conséquences socioéconomiques dans divers secteurs économiques des pays ainsi que de manière différente sur les hommes et les femmes.

C’est dans ce cadre que le Gouvernement du Sénégal a élaboré et mis en œuvre le Programme de Résilience Economique et Social (PRES) d’une valeur globale de 1000 milliards de FCFA fondé sur 4 piliers :

(i) Renforcement du système de santé ;
(ii) Renforcement de la résilience sociale des populations ;
(iii) Stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois ;
(iv) Approvisionnement régulier en hydrocarbure, produits médicaux, pharmaceutiques et denrées alimentaires de première nécessité.

Ce Plan s’est d’abord focalisé sur la distribution de denrées alimentaires auprès de 1 100 000 de ménages dont 588 000 déjà inscrit dans le Registre National Unique (RNU), soit environ 8 000 000 de sénégalais et le transfert de fonds aux secteurs privés

C’est dans cette perspective que le Ministère de la Femme de la Famille du Genre et de la Protection des Enfants (MFFGPE) a mis en place un Plan de Riposte COVID-19 intitulé Programme de Renforcement de la Résilience des Ménages et Groupes très vulnérables « les femmes font partie de la solution ».

Ce Plan repose sur quatre composantes :
(i) Allocation de moyens de subsistance aux ménages très vulnérables ;
(ii) Appui aux unités économiques des femmes entrepreneurs du secteur informel ;
(iii) Protection d’urgence des enfants vulnérables,
(iv) Sensibilisation sur l’adoption des mesures barrières et le changement de comportement durable.

Ainsi, pour soutenir le Plan National de Riposte contre la COVID-19, le MFFGPE, appuyé par le Gouvernement Italien à travers l’Agence de Coopération Italienne, a mis en place le « Projet d’Appui à la Résilience des Ménages et groupes vulnérables contre la COVID 19 (PAREM) » pour une durée d’un an et logé à la Cellule de Suivi Opérationnel des Programmes de Lutte contre la Pauvreté (CSO-PLCP).

L’objectif Général du Projet est de « contribuer à la mise en œuvre et au suivi du Plan National de riposte du Sénégal contre la COVID-19 à travers le renforcement de la résilience des familles pauvres et des groupes vulnérables (femmes, jeunes, handicapés…) ».

Cet objectif est décliné en trois objectifs spécifiques et composantes ainsi qu’il suit :

OS1: renforcer la résilience des familles pauvres, des groupes vulnérables contre la COVID-19 ;

OS2: assurer l’accompagnement/information/communication des populations ciblées ;

OS3: assurer la coordination, la gestion et le suivi-évaluation du projet.

Les cibles du projet sont les ménages pauvres issus du RNU, du Programme National de Bourse de Sécurité Familiale et des listes complémentaires élaborés et validées lors de la distribution des vivres aux impactés de la COVID-19, ainsi que les groupes plus vulnérables particulièrement les personnes handicapées.

Au total, 5000 ménages directs dont 10% de personnes handicapées et 100 TPE de jeunes et les Femmes entrepreneurs du secteur informel sont ciblés ; soit environ 25 000 groupes vulnérables de manière indirecte. Ces ménages seront répartis dans les 21 communes d’intervention.

Les zones d’intervention du projet sont les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Saint Louis, Louga, Sédhiou, Kolda, Kaolack et Ziguinchor.

La stratégie de mise en œuvre du projet est bâtie sur les principes de participation, de transparence, de célérité, d’efficience, d’efficacité et de subsidiarité. Elle repose sur :

La mise en place de Bourses Economiques (BE) au profit des ménages et groupes vulnérables

L’appui aux Très Petites Entreprises (TPE) de femmes et de jeunes du secteur informel impactées par la COVID-19

L’accompagnement des groupes vulnérables et des TPE

L’appui aux collectivités territoriales dans la mise en œuvre de leur plan de riposte au COVID 19.

Au titre des alliances et partenariats le projet a rencontré plusieurs acteurs pour échanger sur des points de convergences, de complémentarités et de synergie à développer dans le cadre de la mise en œuvre.

Sous ce rapport, les structures ci-après ont été rencontrées pour identifier des pistes de collaboration :

L’ESP de Dakar et l’EPT dans le cadre de la production de gel, de solution alcoolisée, de la mise en incubation ainsi que le renforcement des capacités des TPE;

L’ENSA de Thiès dans le cadre du renforcement technique et la mise en situation des promoteurs/trices de TPE;

L’ACMU afin de permettre la résilience sanitaire des bénéficiaires;